De toutes lesdifférentes expérimentations, il faut remarquer, d’une
part, qu'il est difficile de transposer sur des humains les résultats
acquis sur des animaux, et cela pour la simple raison que les
rapports entre les longueurs d'onde mises en jeu et la taille des
organes concernés peuvent être différents. D'autre part, il est
difficile de comparer les effets de l'irradiation sur une cellule
isolée d'un organe à ceux sur l'organe lui-même in vivo, du
fait des différences de degré d'absorption des divers tissus,
voire de l'éventuel effet d'écran de certains d'entre eux.
Les études réalisées démontrent
souvent ce que désirent les commanditaires de l’étude. Si ce
n'est pas le cas, les financements de l'étude sont tout
simplement supprimés. Beaucoup d’études sont commandées par
les fabricants de GSM ou par les fournisseurs de réseaux. Il est
clair que les conclusions ne vont jamais à l’encontre du
commanditaire ou que l’étude réalisée va se concentrer sur
des effets secondaires peu nocifs.
Il y a cinq ans, les plus gros
utilisateurs de téléphones portables étaient des hommes
d'affaires. Depuis, en Belgique par exemple, plus de 2,5 millions
de GSM sont en circulation. Rien ne semble pouvoir arrêter
l’augmentation du nombre d’utilisateurs de GSM. En jouant sur
les tarifs, les prix des GSM et les actions publicitaires, les
fournisseurs de réseaux influencent le public et créent des
besoins.
Les GSM seraient ainsi utilisés
par des enfants, des femmes enceintes ou des infirmes, qui
pourraient être extrêmement vulnérables aux effets
potentiellement néfastes des expositions aux puissants champs électromagnétiques
qui sévissent à proximité immédiate des antennes émettrices.
En Belgique, la législation est
très floue, voire inexistante, quant à la situation des antennes
émettrices par rapport aux normes de sécurité. Beaucoup
d'antennes sont installées sur des toits d'immeubles habités,
dans des écoles (qui par ce biais touchent des loyers qui
augmentent leurs moyens) et dans des clochers d'églises. Seules
quelques manifestations de groupes de pression semblent faire
reculer les fournisseurs de réseaux (voir annexe 8. 2.).
Ainsi, les dangers potentiels de
l'exposition (surtout du cerveau) à ces champs pénétreront dans
beaucoup de foyers, atteignant peut-être la majeure partie de la
population. Si, dans les prochaines années, l'exposition de
celle-ci à des champs électromagnétiques excessifs mène à des
effets néfastes sur la santé, tels que ceux dont on discute
actuellement, l'impact économique sur le système de santé
publique pourra être de grande portée, tout autant que l'effet
potentiel sur les individus et les familles.
Mais pour le moment, la
locomotive avec le sceau $ est lancée à trop grande vitesse.
Après les espaces non fumeurs,
un nouvel espace est né aujourd'hui: la zone"GSM free". Ces espaces ont été inventés pour
les gens qui ne veulent pas être dérangé par une sonnerie de
GSM, ou bien pour ceux qui ne veulent pas entendre leur voisin
parler à haute voix dans leur téléphone portable.
Malheureusement, les zones "GSM free" sont assez rares.
Rappelons les trois chiffres les
plus significatifs de ce rapport:
le rayonnement naturel total entre 890 et 910 MHz vaut à peine
0,5.10-9 µW / cm2 ,c'est-à-dire 0,000.000.000.5 µW / cm2;
le seuil à partir duquel on a pu constater, jusqu'à présent, des
effets néfastes sur le cerveau d'une exposition à des
micro-ondes est à peine supérieur à 0,02 µW / cm2 ;
le niveau d'exposition d'un utilisateur de GSM se situe vers 2.000
µW / cm2.
Il est temps de réagir
avant d'atteindre le point de non-retour…malheureusement, les
gains importants d'argent prennent la plupart du temps le dessus
sur la santé. La crise de la vache folle en Angleterre ou de la
dioxine en Belgique en sont des exemples récents.
Bref, ce n’est pas demain que
s’arrêtera la croissance du marché du GSM.